La colère

Qui ne s’est jamais mis en colère ? Rares sont ceux qui répondraient « non » à cette interrogation. La colère est souvent perçue comme mauvaise, néfaste, ravageuse. Elle ne l’est pas forcément…

Mais qu’est ce que la colère? C’est une émotion légitime, puisqu’à la base elle est saine. Elle répond à une différence de perception entre ce que nous désirons et la réalité, en somme, à une frustration. Elle n’est plus saine lorsque nous la contenons.

Elle est utile puisqu’elle nous apporte une énergie supplémentaire et décuple nos forces face à un danger ou pour trouver le courage d’affronter un événement.

On peut la caractériser, comme toute autre émotion, telle une onde vibratoire qui s’accroche à nous. Elle vient, habite notre corps et notre esprit puis repart. C’est une entité à elle seule. Il est donc possible de s’en détacher. Il nous appartient de pouvoir « dompter cette colère ». Nous croyons que c’est la situation ou bien autrui qui sont la cause de notre colère. Ils y contribuent sans doute mais la véritable cause est la perception que nous en avons. Dans chaque situation, nous pouvons continuer à alimenter notre colère ou, au contraire, passer à l’action et saisir l’opportunité de s’en libérer.

Contribuer à sa colère

La colère est souvent vue comme négative, néfaste. Dans ce cas de figure, nous sommes sous l’emprise de l’ego. L’action de l’autre ou la situation a blessé notre ego. Pourquoi? Parce que nous sommes de ce fait sous l’emprise de l’attachement à notre propre personne, à notre propre bonheur. On ne fait pas attention aux autres et nous répondons ou actons par l’agressivité. Si nous gardons cette colère au lieu de l’exprimer, elle s’envenime à l’intérieur de nous. Elle se retourne contre notre esprit (en alimentant nos mauvaises pensées par rapport à autrui, à la situation) et contre notre corps (en développant des maux. il se peut que nous la gardons pendant des semaines, des mois, des années. Elle devient alors explosive. Nous continuons à altérer la réalité.

Nous contenons notre colère car nous ne savons pas comment réagir. Nous nous sentons parfois victime, parfois coupable face à notre impuissance devant ce qui nous a mis en colère. Cependant, ce qui nous a mis en colère reflète une partie de nous. C’est « l’effet miroir » et c’est sans doute inconsciemment ce qui nous dérange le plus. C’est justement un indicateur de ce qui est à développer ou bien à travailler en nous afin de ne plus subir ce qui alimente notre colère.

Passer à l'action et se libérer

L’observation de la situation et l’auto-observation, c’est-à-dire le fait de s’observer soi-même, ses pensées, ses émotions, ses réactions sont une occasion de changement et de se poser les bonnes questions. Je ne suis pas pour autant coupable mais j’ai ma part de responsabilité dans ce différent. Quelle est-elle ? Que puis-je faire pour éviter cela ? Quelle est la part de moi qui n’a pas été respectée ? Qu’est-ce qui fait que j’ai réagi comme cela ? Est-ce que la perception que j’ai entre mon désir et la réalité est juste ? Quelle est la différence de perception qui n’entretient pas mon estime ? Pour améliorer notre estime de soi dans un différent, se défendre avec des mots est essentiel. Dans un premier temps, écouter l’autre, puis lui faire part de ce que nous ressentons autant que possible avec calme et sincérité, enfin travailler sur les points de désaccords : cette action peut faire une grande différence et renforce l’estime de soi.

Plus l’estime de soi est renforcée, moins nous éprouvons le besoin de se défendre face à une situation qui nous rend colérique.

Nous pouvons également cultiver la patience et la compassion. Sous la colère, nous avons du mal à évaluer la situation sereinement. La colère est mauvaise conseillère comme on dit.

Prendre le recul nécessaire et préparer sa défense ou son argumentaire est un formidable moyen pour s’exercer à la patience. Je ne suis plus sous l’emprise de l’ego, de l’attachement et j’apprends à manifester de la patience et de la compassion. Si je vois avec les yeux de cette patience et de cette compassion, je vois la situation autrement, mon esprit accepte peu à peu d’avoir d’autres alternatives de réponses. Par conséquent, je change la vision que j’ai de l’évènement. Cela ne veut pas dire que j’excuse forcément mais que j’accepte la situation telle qu’elle est dans l’objectif de la modifier. Ici, j’explore surtout ma colère sous un autre angle jusqu’à ce qu’elle soit atténuée, qu’elle ait disparue. La colère est une occasion de changement pour s’affirmer. Je peux la transformer pour me faire respecter, poser les limites de ce que je n’accepte plus.

Nous contenons notre colère car nous ne savons pas comment réagir. Nous nous sentons parfois victime, parfois coupable face à notre impuissance devant ce qui nous a mis en colère. Cependant, ce qui nous a mis en colère reflète une partie de nous. C’est « l’effet miroir » et c’est sans doute inconsciemment ce qui nous dérange le plus. C’est justement un indicateur de ce qui est à développer ou bien à travailler en nous afin de ne plus subir ce qui alimente notre colère.

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